L’épilepsie dans le monde

D’après une thèse publiée en 2017, sur la place de la médecine alternative dans la prise en charge de l’épilepsie, il est fait mention de l’histoire de l’utilisation du cannabis en lien avec l’épilepsie. En effet, on retrouve des preuves d’utilisation thérapeutique du cannabis pour l’épilepsie sur des tablettes sumériennes datant d’il y a 3 800 ans. On retrouverait également des études des bienfaits du cannabis sur les crises d’épilepsies dans la médecine arabe, démontrant ainsi l’utilisation des dérivés de cannabis dans le traitement de l’épilepsie, comme étant peut-être la plus ancienne connue.

L’épilepsie serait le trouble le plus fréquent après la migraine, cela représenterait en France environ 400 000 à 600 000 personnes, dont environ la moitié aurait moins de 20ans. Comme toute maladie, l’épilepsie ne connait pas de limites géographiques ou sociales, et cela fait qu’environ 5% de la population mondiale connaîtrait une crise d’épilepsie au cours de sa vie. Quotidiennement, 40 millions de personnes à travers le monde serait atteint d’épilepsie, toutes formes confondues, mais en raison de disparités économiques et sociales, 3 personnes épileptiques sur 4 ne seraient pas soignées.

Récemment, diverses études menées notamment en Angleterre et en Italie, ont montré un intérêt pour l’utilisation du CBD dans le traitement des crises et la diminution de leurs sévérités.

Définition de l’épilepsie

L’épilepsie est un trouble neurologique cérébral, se traduisant par un échange anormal entre les neurones, créant ainsi des “décharges électriques” qui provoquent la crise d’épilepsie

D’après le site Ameli, l’épilepsie serait plus fréquente chez les enfants et les personnes âgées. Si une personne peut développer une crise d’épilepsie au cours de sa vie, c’est néanmoins la répétition et la durée des crises qui permettent d’établir le diagnostic d’une maladie épileptique.

L’épilepsie étant une maladie qui dépend de plusieurs facteurs, il arrive bien souvent qu’aucune cause ne soit trouvée. Cela peut néanmoins dépendre de facteurs génétiques, même si plusieurs gênes seraient en cause, ou de lésions du cerveau, comme cela pourrait être lié à un traumatisme crânien ou à une anomalie du développement de certaines zones du cortex, entre autres causes connues liées à des crises d’épilepsie.

Charlotte Figi et le Syndrome de Dravet

Lorsqu’elle n’avait encore que deux ans, Charlotte Figi a commencé à souffrir de ses premières crises d’épilepsie, et sa famille apprit rapidement qu’elle était atteinte du syndrome de Dravet: une forme rare et sévère d’épilepsie, malheureusement incurable. Ses parents ont alors tout essayé afin de soulager l’enfant, de l’acupuncture à plus d’une douzaine de traitements médicamenteux, sans effet sur ses crises.

C’est en 2011, lorsque la petite Charlotte avait 5 ans, que sa mère, toujours en recherche de solutions afin de diminuer la fréquence des crises qui avait alors atteint son niveau le plus haut (environ 300 crises par semaine), trouva une vidéo d’un enfant soigné grâce au cannabis médical. Peu enclin de prime abord à donner une quelconque forme de marijuana à son enfant, elle décida d’essayer de saisir cette dernière opportunité.

Les scientifiques ayant travaillé sur cette plante auraient découvert que le CBD pourrait réduire l’activité excessive du cerveau et donc la fréquence des crises. De ces hypothèses, des plantes riches en CBD et à faible teneur en THC ont été développées.

La mère de Charlotte fit alors parmi les premiers à acheter des fleurs de CBD afin d’en extraire le CBD et d’en administrer à leur fille qui passe alors, sa première journée sans crise. Petit à petit la petite fille qui avait subi des arrêts cardiaques, qui ne pouvait plus ni marcher ni parler, retrouva une vie quelque peu “normale”.

Malgré son récent décès survenu à cause d’un arrêt cardiaque le 7 avril 2020, alors âgée de 13ans, une nouvelle plante ainsi qu’une huile a pu voir le jour, la Charlotte’s Web (la toile de Charlotte), qui fut donnée à des enfants souffrants du même syndrome en 2014, au Colorado (Etats-Unis) qui ont vu, eux aussi une réduction significative du nombre de leur crise.